Voici donc. Depuis jeudi, notre
projet de café littéraire au Mans est enclenché.
La fabrique du pré, c’est son nom, retenu en hommage au poète
français Francis Ponge (1899-1988) et parce que ce café est abrité à l’Épicerie
du pré, un chaleureux café-cantine associatif manceau, est sur les rails. La première
assemblée de lecteurs et d’aficionados
s’est tenue ce soir-là autour de l’œuvre de Jean-Marie (G.) Le Clézio.
Parmi les 27 personnes présentes,
certaines avaient amené, à dessein de les lire, des extraits d’ouvrages de l’auteur,
tels que Lullaby, L’Extase matérielle, Le Procès-verbal, La Guerre, Hasard ou Ritournelle de la faim.
Avant-dernier prix Nobel français
de littérature (2008), Le Clézio, traduit dans une quarantaine de langues, s’est
longuement, méthodiquement, pragmatiquement construit au fil des cinq dernières
décennies. Les deux Le Clézio, pourrait-on peut être aussi dire, celui qui va
du Procès-verbal (1963) aux Géants (1973), plus lié à la matérialité
de la langue, puis l’écrivain ultérieur, privilégiant plutôt le récit, qui s’est
quasiment forgé un statut de nobélisable.
*
La prochaine rencontre sera
consacrée à Annie Ernaux (née en 1939).
« Mon projet est bien d’écrire
contre la littérature et aussi contre le silence », dit-elle.
Un silence, une solitude morbides que
seules des formes de liens sociaux comme nous essayons de les établir, par
cette tentative, peuvent circonscrire.
Nous marchons. Ensemble.
Comme on marche dans la combine,
au meilleur sens du terme.
Message relayé sur FaceBook !!!
RépondreSupprimerEt merci pour la mention marginale du livre mexicain...
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