26 novembre (2015). Soirée Roger
Vercel, au Café littéraire de
l’Épicerie du Pré. Une rencontre doublement
attendue.
D’abord parce que l’auteur retenu ce soir-là est Manceau d’origine,
ensuite parce que tombé dans un relatif oubli (lectorat et chiffre des ventes
en attestent) il se retrouve au cœur de polémiques locales qui rebondissent épisodiquement.
Les participants à cette rencontre, sans éluder ce qui a pu être reproché, à tort
ou à raison, au romancier de Remorques,
du Capitaine Conan (deux ouvrages majeurs
portés à l’écran avec le succès que l’on sait), se sont particulièrement
attachés à la forme littéraire : construction hardie d’intrigues sur des
jeux de dialogue, vocabulaire extrêmement adapté à chacun des sujets abordés.
Vercel, loin d’être cantonné à un « auteur de la mer »
(ce qu’il fait admirablement, comme Conrad et Kipling) serait à classer comme
un moraliste moderne, à l’instar d’un Albert Camus.
En témoignerait cet article de sa fille Simone Roger-Vercel,
« Roger Vercel, mon père », article paru dans L’Humanité du 19 septembre 1996.
L'écrivain italien Primo Levi n’a pas seulement mentionné
Roger Vercel dans son anthologie personnelle des grands écrivains de sa vie,
qui a été publiée en 1981, mais sa sélection occupe ni plus ni moins que 16
pages. Dans un livre qui compte seulement une trentaine d’auteurs, c'est déjà remarquable,
mais le fait que Remorques fut le
livre que Levi ait lu la nuit où il ne savait plus si les Allemands le
laisseraient vivre ou pas, ce livre lui a laissé une impression qu'il n'oublierait
jamais.
Armelle Le Dantec & Alain (Georges) Leduc.
Michel Bampely nous aura offert un slam que vous pouvez réécouter sur
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