« La politique à livre ouvert » : tel est le thème autour duquel se sont re­trouvées Christiane Taubira, garde des sceaux, et Virginie Despentes, écrivaine et cinéaste, dimanche 21 septembre, à l’Opéra Bastille (Paris), dans le cadre du « Monde Festival ». Voici des extraits de leur échange.La scène qui a donné son impulsion à cette rencontre se passe à Angers, en octobre 2013, lorsqu’une enfant vous tend une banane en disant : « C’est pour qui, la banane ? C’est pour la guenon ! » « Le Monde des livres » avait réagi, et nous avions reçu beaucoup de lettres, notamment celle d’un enseignant qui disait : « Oui, c’était à vous de réagir, d’ailleurs, regardez, ce sont d’abord les écrivains, Angot, Darrieussecq, Despentes… qui ont volé au secours de Taubira. » De fait, comme s’ils se sentaient visés à travers vous, les amis de la littérature sont venus à la rescousse…Christiane Taubira Il est vrai que les livres sont mon univers le pl s ancien et le plus constant. J’ai une mentalité de nomade : lorsque j’ai commencé ma vie professionnelle, j’ai décidé de changer de vie tous les quatre ans – ce que j’ai fait – et j’ai voyagé sur tous les continents. Ce qui m’a toujours accompagnée, c’est la littérature, la poésie, les essais aussi. Lorsque je me sens vulnérable, c’est là que je trouve de la force. Les écrivains viennent à ma rescousse, oui, comme les anges volent au secours d’un croyant. Lorsque je suis dans une situation périlleuse, il me monte spontanément, en général, de la poésie. (...)

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http://www.lemonde.fr/livres/article/2014/09/24/christiane-taubira-les-ecrivains-viennent-a-ma-rescousse_4493670_3260.html