Autour de l'œuvre de Annie Ernaux :
"Écrire la vie. Non pas ma vie, ni sa vie, ni même une vie.
La vie, avec ses contenus qui sont les mêmes pour tous, mais que l'on éprouve de façon individuelle : le corps, l'éducation, l'appartenance et la condition sexuelles, la trajectoire sociale, l'existence des autres, la maladie, le deuil.
Je n'ai pas cherché à m'écrire, à faire œuvre de ma vie : je me suis servie d'elle, des évènements généralement ordinaires qui l'ont traversée, des situations et des sentiments qu'il m'a été donné de connaître, comme d'une matière à explorer pour saisir et mettre au jour quelque chose de l'ordre d'une vérité sensible."
Annie Ernaux, juillet 2011.
Lire et relire Annie Ernaux est une plongée dans l'intime, une descente en cordée dans la mémoire individuelle et collective. Au delà de son écriture plate, blanche, mais aussi subversive, il y a la violence des mots,"les mots comme des pierres", l'écriture comme au couteau.
Annie Ernaux nous explique que son œuvre n'est pas un travail autobiographique ("Ce n'est pas la mémoire de soi, mais la mémoire du monde."), mais une recherche sur l'universalité, et qu'elle n'est pas une femme qui écrit, mais quelqu'un qui écrit.
Nicole Dreux
Seconde tenue du café littéraire, ce jeudi soir (20 novembre), autour de l'œuvre et des livres de Annie Ernaux, qui aura réuni une quinzaine de personnes.
Un public plus ténu, certes, mais davantage mobilisé, engagé.
La quasi totalité des participants avaient apporté, ou lu pour l’assemblée, des extraits de textes : La Femme gelée, L'occupation, L’Évènement, Passion simple, La Vie extérieure.
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