Francis Ponge, "La fabrique du pré", 1971.

Francis Ponge, "La fabrique du pré", 1971.
Francis Ponge, "La fabrique du pré", Skira 1971.

Nous avons le plaisir de vous inviter au prochain Café littéraire, qui se tiendra à l'Épicerie du Pré, rue du Pré au Mans, de 18:30 heures à 20 heures environ. L’objectif étant pour nous de promouvoir et d'échanger autour d'une littérature contemporaine ou classique de qualité, « lettrée », en se garant des titres et des auteurs trop commerciaux.

Nous nous retrouverons le jeudi ....... autour

d'œuvres d'écrivains ..........

Nous comptons sur votre présence, en apportant ou non des textes ou des extraits d'œuvres des auteurs retenus.
Chacun est libre de lire ou non un texte qu'il aura pris soin d'apporter, un extrait d'œuvre, de participer au débat s'il le désire.

Merci de relayer la proposition de cette rencontre aux personnes que vous jugeriez susceptibles d'être intéressées.

À bientôt, Armelle Le Dantec & Alain (Georges) Leduc.


Bien entendu, l'accès à ces rencontres littéraires ne saurait être que parfaitement gratuit.







dimanche 7 décembre 2014


   Comment parler d’une personne en son absence, sans la trahir ? Et tout particulièrement quand il s’agit de Christian Bobin.
   Lorsque j’ouvre un livre de Christian Bobin, j’y vois du concentré d’âme, de la poésie pure, des diamants qui me touchent au cœur. Alors je savoure lentement, à dose infime, homéopathique.
 
   De cet homme,  Eric Garault (dans un interview pour Lire) ne dit-il pas qu’il « a choisi la solitude, vit loin de Paris, de l'agitation, des mondanités, des injonctions du monde moderne, dans un petit village près du Creusot, en Bourgogne. Il publie des livres comme on jette des bouteilles à la mer et leur donne des titres parfaits: L Éloignement du mondeÉloge de rienÉclat du solitaire, L'enchantement simple ou encore Une petite robe de fête.»

 
  Sur son  livre La présence pure et autres textes  citons les propos de l’éditeur Gallimard :

 S'il écrit peu de poèmes, formellement parlant, Christian Bobin est sans doute l'un des écrivains contemporains qui sait au plus juste mettre en œuvre l'injonction d'habiter poétiquement le monde, injonction proférée jadis par Hölderlin. Avec lui, pas de faux-semblants, aucun réflexe de littérateur, mais un engagement de l'être dans le temps même de la vie, et une parole qui a pouvoir de viatique. Les textes rassemblés dans ce volume ont tous ce supplément d'âme et de lumière qui, non seulement fait escorte, mais invente des routes imprévues, des clairières inespérées, sans jamais occulter les épreuves, les alarmes ni les deuils. « Je suis né dans un monde qui commençait à ne plus vouloir entendre parler de la mort et qui est aujourd'hui parvenu à ses fins, sans comprendre qu'il s'est du coup condamné à ne plus entendre parler de la grâce », écrit Christian Bobin dans La Présence pure. Et cette grâce qu'il préserve au bord de la mort comme sur le visage de l'amour, il s'en fait le guetteur, le sourcier, et il a comme personne les mots pour l'éveiller.

                                                                                                         Josiane Béra.

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